Mon propos a pour objet la question du transfert dans les psychoses, et plus particulièrement du transfert à plusieurs en institution, à partir de mon travail dans un service de psychiatrie. On sait que Freud, jusqu’à la fin de son œuvre, est resté réservé sur le traitement psychanalytique des psychoses. C’est ainsi qu’il écrit, dans L’Abrégé de psychanalyse : « Pour que le moi soit au cours du travail en commun un allié précieux, il faut que malgré toutes les pressions qu’exercent sur lui les puissances ennemies, il ait conservé une certaine dose de cohérence, quelque compréhension des exigences de la réalité. Or, c’est là justement ce que le moi du psychotique n’est pas capable de nous donner…
Raphaël, L’école d’Athènes, 1511 (détail)