L’analyse a mis l’amour au « centre de l’expérience éthique », dit Lacan au début du Séminaire VII. Bien loin de l’amour doucereux brandi par les moralistes, c’est un amour percé de part en part par une érotique. Cet érotique donne du mouvement à l’amour. Ce n’est plus l’amour aux fragrances mortelles à l’œuvre dans le narcissisme, fixe et immuable, où l’autre ne doit pas bouger d’un iota pour que je puisse m’y mirer sans remous.
Léon Spilliaert, Baigneuse, 1910