Dans le grand vide des fêtes de fin d’année, le très cher Stendhal m’a tenu compagnie et ceci, d’autant mieux qu’une édition de son Journal venait de sortir en livre de poche. L’on y trouve plus de mille pages de bonheur, de nombreuses perles comme celle que vous venez de lire ainsi que d’autres, parfois très vertes que je ne citerai donc pas mais qui peuvent peut-être intéresser tout ou partie de la gent masculine. Je pense surtout aux hommes freudiens, ceux
que le souvenir de leur mère en la femme embarrasse au moment décisif, à l’instar de Stendhal lui-même : comment séduire une femme honnête ? (p.53) mais aussi comment l’enf…. ? (p.42)
Cela dit, il n’y a pas que les femmes, l’amour mais aussi et surtout le théâtre : pourquoi les tragédies ont-elles plus de succès que les comédies ? ; la littérature, la politique : il aima Bonaparte mais ne supporta pas Napoléon ; l’angoisse (p.881), que faire de soimême ? : « On se connaît et on ne se change pas, mais il faut se connaître » (p.1011), bref l’on
peut y trouver une espèce de manuel de l’arte di godere à l’italienne. Il détestait aussi son père, prénommé Chérubin ( !) mais ne s’en porta pas plus mal de s’en être trouvé un autre plus à son goût, le travail père du plaisir.