En thérapie : 23 millions de téléspectateurs. Que suivons-nous durant chacun de ces épisodes de près de vingt minutes ? L’hystoire de chacun des analysants ? L’intimité de l’analyste ? Les symptômes, les fictions et les secrets d’alcôve ? Les histoires dans l’Histoire ? Ou bien plutôt la parole qui s’y déploie, matière mouvante et vivante qui fait ô combien apparaître les corps parlants ? Car ça vibre dans nos écrans plats ; et les protagonistes, d’abord le corps tenu, le regard droit, tendus dans leur adresse à leur analyste, se découvrent ensuite pris par le silence, détournant le regard, laissant aller leurs mots, permettant la mise en forme de « l’amorphe mental ».