Nous allons commenter deux chapitres du Séminaire de Lacan sur le transfert, intitulés « Glissements de sens de l’idéal » et « L’identification par “ein einziger Zug” ». Ces deux chapitres appartiennent à la dernière partie du Séminaire, que Jacques-Alain Miller a placée sous le titre « Le grand I et le petit a ». Deux points sont abordés dans ces leçons. Premièrement, celui de la position de l’analyste dans la direction de la cure. Deuxièmement, la distinction entre moi idéal et idéal du moi. Au moment où Lacan parle, en 1961, la position de l’analyste est située, par les analystes, comme devant être celle de l’idéal du moi. Lacan relève qu’il existe chez les psychanalystes une confusion entre ce registre de l’idéal du moi et celui du moi idéal. Il lui appartient donc d’éclairer la distinction à faire entre idéal du moi et moi idéal, pour ensuite dire quelle doit être la place de l’analyste dans la direction de la cure…
Léon Spilliaert, Autoportrait, 1908