Ce lundi 4 mars, l’Unesco accueillait un colloque sur l’éthique de (IA). Devant l’impuissance à légiférer ou réglementer l’IA à l’échelle internationale, la volonté affichée par la directrice générale, Audrey Azoulay, est « de définir un socle de principes éthiques qui encadreraient cette disruption » . Se vérifie, une nouvelle fois, que « La nouvelle éthique se cherche, mais elle ne se trouve pas. Elle se cherche par la voie qu’Éric Laurent a soulignée comme étant celle des comités. » Et, depuis quelques années, les comités d’éthique consacrés à l’iIA se multiplient, à mesure que l’empire des nouvelles technologies s’étend. Ces comités, dans leur tentative de réintroduire un sens et des impératifs moraux au sein des innovations techniques, se heurtent à la dilution de la responsabilité qu’elles entraînent dans leur processus même.
Léon Spilliaert, La poursuite, 1910